Today is new day [SOLO]

Valse des Rose était enceinte. Elle n’aurait jamais cru ça possible, pas elle, pourquoi elle ? Quand elle l’a sût, elle avait pris peur la Marginale. Comment-est-ce arrivée ? Quand ? Puis elle avait percuté et s’était mise en colère sans vraiment savoir pourquoi contre Éclipse du Songe. C’était lui qui avait mis ça en elle, alors s’était de sa faute. La femelle avait hésité à aller voir Fléau de l’Araignée mais finalement elle ne s’y est pas rendu pour plusieurs raisons : d’abord parce qu’il était de piètre compagnie. Oh, elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle aussi ne se supportait pas. Mais le pire chez le guérisseur s’est qu’il est possessif envers, vous savez, sa tanière. Jamais elle ne remettrait les pattes là-bas et surtout pas pour ça. Les hormones de l’éclipsienne lui prenaient la tête et elle en avait marre de sentir les têtes se retourner à son passage. L’interrogation, la surprise, l’envie, le savaient-ils ? Ce matin-là, elle avait croisé sa « sœur », Blancheur du Nuage. Elles n’avaient pas échangé un mot, pas une parole, pourtant elle sentait cette interrogation dans son regard, cette surprise. Comme si elle n’aurait jamais dû avoir de progéniture. Sa colère avait redoublé à ce moment-là et sans lui apporter plus d’importance elle était partie. L’immaculée avait raison. Comment pourrait-elle élever ces gamins ? Elle, parmi tant d'autres ? Elle, la sans famille ? Elle, qui détruit tout ce qui l’entoure ?

Elle en avait marre la combattante, marre de se sentir grosse, de se sentir faible, de se sentir lente et vulnérable. Marre de se sentir à cran, marre de les sentir eux gigoter en elle. Valse des Roses avait la mauvaise habitude d’éviter les discussions, elle préférait garder tout pour elle. S’est pourquoi elle n’avait pas recroisé Éclipse du Songe depuis : elle l’évitait. Le pire, s’est qu’elle savait qu’il savait, tout le monde savait : son odeur, son apparence avait changé. Elle était une reine maintenant et avait dû aménager dans la pouponnière. Elle l’avait très mal vécue, elle la fière combattante sans peur, réduite à vivre dans une tour d’ivoire à la protection de tous. La seule femelle pleine. Là encore, elle n’avait pas dit un mot, elle s’était contenté d’agir. Dans sa tête c'était le bordel et la même question tournait en boucle dans sa tête : Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Sur toutes les intonations possibles la femelle se demandait pourquoi ça . La maculé s’était toujours aucune d’elle-même, jamais elle n’avait dépendu de quelqu’un, même de son clan. Elle était la Valse du Diable, la Marginale, l’Inconnue. Et aujourd’hui… Aujourd’hui son nom semblait être sur toutes les lèvres. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas été si populaire, depuis ses années d’apprenties surement, la douée, la mystérieuse Valse des Roses.

Ses yeux aigue-marine relever vers la seule fissure de la pièce qui laissait transpercer la lumière, la Reine s’appuya contre le mur sale et froid. Elle avait réussi à s’enfuir, à avoir un temps de repos. Dans la pénombre elle avait l’impression de respirer. Si elle avait pût elle serait sortie du territoire mais comme marchez-la fatiguait elle ne pouvait décidément pas allez très loin. Combien étaient-ils ? Plusieurs, trois sans doute, peut-être quatre ? …

Étaient-ils vraiment d’elle… ? Valse des Roses toucha doucement son ventre de la truffe. Elle n’a jamais connu l’amour d’une mère, ni d’un père. Alors comment pourrait-elle les élever ? Oh Aurores Boréales. Elle avait l’impression de tuer la vie de ces chatons. Forcement il leur arrivera des crasses par sa faute. Pourquoi les avaient ont donné à une personne comme elle ? En réalité, Valse des Roses se détestait. Elle se détestait car elle allait les mettre au monde. Elle se détestait car ils allaient surement mourir de faim. Elle se détestait car elle ne savait pas quoi comment faire pour s’en occuper et leur offrir un avenir. Elle avait toujours dépendu d’elle-même et maintenant eux vont dépendre d’elle. À cause d’eux elle ne pourra pas se battre et faire se pourquoi elle est la meilleure. Ils remettaient en cause son existence et tous ses projets. Peut-être qu’elle devrait les donner…

Un coup, puis deux. Valse des Roses baissa la tête vers son ventre avec étonnement. Pouvaient-ils l’avoir entendu ? Ces yeux s’humidifièrent et en remettant sa tête entre ses pattes, la femelle en gestation posa sa queue contre son ventre. Elle en avait presque oublié que c’était les siens. Qu’elle voulait une famille avec Éclipse du Songe. Elle avait… si peur. Dans ces moments elle aurait voulu une maman pour la guider, une maman qui aurait pût lui apprendre, la rassurer. Si elle les donnait, ils seraient comme elle. Jamais à leur place. Peut-être, oui peut-être qu’il était temps de rattraper les erreurs de ces géniteurs.

- « Je vous aimes »

Elle avait la gorge serrée, les larmes aux yeux, le sourire aux lèvres… Malgré la peur, la colère, elle en avait envie et elle les aimait. Qu’ils soient deux, trois, quatre, cinq ou six. Qu’elle soit grosse à en plus marcher. Elle les aimait.

C’était une ratée.

Elle ne s’en était jamais cachée.

Pourtant aujourd’hui elle avait la chance de rattraper ça.

De prendre sa vie en patte.

Elle aime leur père, son compagnon, sa moitié, son amour, son univers.
Elles les aiment eux le fruit de leur amour, ses enfants, sa progéniture, sa fierté.
Aujourd’hui elle se promettait de faire mieux, de faire les choses biens.

Ça ne doit pas être compliqué hein ?

Après tout elle est Valse des Roses.

Et jamais elle n’a eu besoin de personne.