Nuage du Temps

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Le chaud fait place au froid et la vie à la mort. C’est un cycle et personne ne pouvait y réchappé. Petit temps apprit très tôt cette vérité implacable. Le matin où il se leva contre le corps froid de Boule d’Espoir il comprit que quelque chose n’allait pas. Le regard horrifié et triste de sa mère ne l’aida pas non plus à se rassurer. Lorsqu'on emporta sa sœur loin de lui, toujours endormit, il comprit qu'elle ne reviendrait pas. La mort était vraiment sans cœur. Mais la vie elle allait se révélée encore plus injuste.

Voilà presque Une lune que Boule d’Espoir était partie rejoindre le Clan des Aurores Boréales, et que Petit Temps n’avait pas quitter l’antre de la guérisseuse. Après s’être brisé une patte en se faisant cogner par des chatons un peu violent, il avait attrapé une infection pulmonaire, qui l’empêchait ne serait-ce que de se lever. Personne ne le disait mais peu avait espoir de le voir survivre. Il le voyait dans les regards des chats qui venaient dans l’antre. Mais il avait un secret. Il savait qu’il allait s’en sortir, c’est sa sœur qui le lui avait dit, dans ses rêves.

Tout avait été selon sa volonté. Il s’était remit de son mal alors que personne ne semblait ne lui donner plus qu’une nuit à vivre. Pourtant il était là, courant dans le camps, à la recherche de sa douce Maman. Maman qui n’était pas venue le voir depuis que Boule d’Espoir avait rejoins les ancêtres. Sa patte encore un peu faible se dérobait parfois sous lui mais dans quelques jours il n’y paraitrait plus.

Mais sa mère n’était plus là. Enfin si, au yeux de tous elle était là, en chair et en os mais pour Petit Temps c’est comme si elle avait disparu elle aussi. Elle ne le regardait plus. Elle ne lui parlait que très peu. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus rien. Le Chef lui avait dit qu’il ne serait surement jamais un grand guerrier, ça, il n’en avait vraiment pas grand chose à faire, il savait qu’il pourrait quand même se rendre utile. Sa sœur disparaissait, ce n’était pas si grave, elle était toujours la, même s'il ne pouvait pas la toucher, ils jouaient ensemble parfois au pays des rêves. Mais sa maman qui ne voulait plus de lui. Ca s’était douloureux. Il ne savait pas vraiment quoi faire pour être assez bien pour elle. Heureusement il y avait son pere. Il était gentil, mais la bonté d’un père de remplaçait pas la douceur d'une mère dans le cœur de Petit Temps, du moins pas encore. Chaque choses en son Temps.

Petit Temps regardait dans le vide depuis quelques minutes déjà. Il observait Sève d’Ajoncs de loin, sans dire quoique se sois. Sa sœur lui avait dit qu'il devait ne pas la perdre de vu. Il ne savait pas vraiment pourquoi. Il avait juste le pressentiment que la guérisseuse pourrait changer son destin. Mais il ne savait pas pourquoi ni comment. Le sauverait-elle peux être d'une violente blessure? D'une maladie terrible ? Il ne savait pas vraiment. Alors il réfléchissait, son regard perdu vers le lointain. Perdu dans les prémices d'un Temps dont il ne savait encore rien