Aux frontières du possible. feat Aurore de Bruyère

Au camp, personne n'avait eu besoin de lui. Le jeune matou s'était proposé pour les patrouilles de chasse et de frontière mais on lui avait conseillé d'aller se coucher. Mais non, tel n'était pas son programme. Il pouvait retourner se promener ? Essayer de ramener quelque chose à manger cette fois... pourquoi pas une chouette tient ?
Le rapace était devenu l'oiseau qu'il détestait, nan mais quelle idée à cet animal de l'attaquer en plein rêve comme ça ?
Chauve-Souris avait déjà beaucoup arpenté la forêt luxuriante, il décida de prendre direction des sommets bouillonnants. Le soleil était désormais haut dans le ciel, bien que loin de son zénith. Le matou huma l'air mais les odeurs fraîches du matin avaient quitté l'air. En approchant des sommets bouillonnants, il pouvait même sentir les relents chauds du soleil contre les pierres ou les rares plantes sur qu'il il s'acharnait jusqu'à ce qu'elles dessèchent. A l'inverse du camp ou de la forêt, tout semblait silencieux et figer en ce lieu, du moins tel en était sa perception. Marcher ici lui donnait toujours d'étranges sensations parce que ce lieu lui fessait quelque peu peur, en même temps il se sentait impressionnant de gravir cet endroit si mystérieux... ce qui lui donnait la sensation d'être tout petit, au milieu d'une grandeur qu'il ne comprenait pas et ne pourrait jamais saisir.
Il grimpa avec facilité, usant ses pattes puissantes et son habitude de grimper cet endroit et il arriva bientôt au sommet, de là, il pouvait voir les terres du clan de l'aube, s'en approcha, observant les arbres pleureurs. Le guerrier trouvait ces arbres magnifiques... et déprimants aussi, mais seulement un peu, la beauté l'emportait de loin. Guilleret à cette vue, son sourire revint sur son visage, laissant son malaise derrière lui.

   

   

   

Aux frontières du possible

   

Chauve-Souris

   La saison des neiges était bien présente, et les neiges plus fortes que jamais. Je le sentais dès mon réveil, soufflant un petit nuage pour chasser le givre qui c’était formé sur mes cils. Je m’ébrouai, la journée allait être longue. Les disparitions se faisaient de plus en plus courantes dans les clans, et aucun d’entre nous ne semblait trouver une explication. Beaucoup des chats allant en expédition revenait blesser, chasser par les bipèdes ou par des chiens.

J’essayais de minimiser les sortis de ma guérisseuse, elle qui avait eu une expérience plus que traumatisante avec ces bêtes, et je dois dire que je n’en garde pas forcément un très bon souvenir.

La journée fut éprouvante, beaucoup de questions de-ci de-là. Je devais partir me vider l’esprit. Je prévins Sève d’Ajoncs et Epopée des Etoiles, puis parti en direction des saules pleureurs pour trouver un peu de paix. Cette partie du territoire, peu de chats l’appréciait, elle faisait peur aux plus jeunes d’ailleurs. Mais, moi, j’admirai la beauté de leurs branches tombantes, de leur feuillage qui caressait mon pelage à chacun de mes passages.

Mais ma tranquillité fut de courte durée. Je me rendis compte qu’une forme sombre m’observait depuis le territoire du Soleil. Un guerrier, dont je ne connaissais pas le nom et n’arrivait pas à reconnaître à cause du soleil qui descendait. Je m’approchai, faisant garde de ne pas franchir la frontière. Le guerrier n’était pas déplaisant à regarder… non mais stop quelle pensée Bruyère ! Mais une envie insaisissable de lui parler me vint :

- Bonsoir étranger. Une belle soirée n’est-ce pas ?

une bonne soirée… et puis quoi encore Bruyère !


   

HRP:

Chauve-Souris vit un chat avancer sur les terres du clan de l'aurore. Il l'observa avec attention, le suivant du regard. Il la reconnue très vite. Chauve-Souris ne l'avait vue qu'une fois mais la chatte noire était le genre qu'on ne pouvait oublier si facilement. Aurore de Bruyère. Très belle cheffe du clan adverse qui avait sûrement le don de marquer les mémoires. La chatte noire avait quelque chose dans le regard... qu'il avait adoré.
Si cela pouvait être possible, son visage s'illumina encore, pourtant il ne bougea pas, restant planté là où il était jusqu'à l'arrivée de la cheffe. Il pensait qu'elle passerais son chemin, le gratifiant d'un regard méprisant comme chaque chat de frontière adverse avait de secret envers ses voisins. Aussi fut t-il agréablement surpris quand elle lui adressa la parole, sans aucune once de méchanceté.

- Bonsoir étranger. Une belle soirée n’est-ce pas ?

Le jeune guerrier ne fut pas étonné qu'elle ne connaisse pas son nom. Il se leva et fit quelques pas vers elle, fessant attention à ne pas mettre une patte sur ses terres. Les arbres lui cachaient désormais le soleil, son pelage noir était maintenant immunisé contre les rayons chauds de l'astre brillant. Pourtant.. il avait toujours cette sensation de chaleur bien que celle-ci sois quelque peu différente... plus étrange. Plus agréable aussi.

- Bonsoir Aurore de Bruyère.

Répondit-il d'une voix calme, aucun reproche dans sa voix lorsqu'il prononça le nom de la chef, il voulait juste qu'elle sache qu'il savait qui elle était. Après tout, elle était importante.

- Une très belle soirée, sans aucun doute.

Répondit-il d'un ton chaleureux, il n'avait aucune raison de se montrer irrationnel en vue de l'étrange gentillesse dont elle avait fait part.

- Les temps ne sont-ils pas un peu dur pour que la chef d'un clan se promène seule sur ses terres ?

La question aurait pu être mal interprétée mais il était vraiment intéressé par la réponse, il avait entendu les rumeurs et dangers qui courraient sur les terres de certains clans. Chauve-Souris espérait néanmoins qu'il n'avait pas manqué de respect à Aurore de Bruyère avec ces mots.

HRP:

   

   

   

Aux frontières du possible

   

Chauve-Souris

   - Une très belle soirée en effet.

Le guerrier gris foncé ne semblait en aucun cas menaçant, et pourquoi l’aurait-il été ? Je n’avais employé aucun ton menaçant, j’avais même débuté la conversation avec une note que je qualifierai d’amical et enjoué, ce qui, croyez-le, n’est pas dans mes habitudes. Le matou avait un air bienveillant et une voix qui se voulait chaleureuse ; je détendis mes muscles et m’approchai de lui :

- Les temps ne sont-ils pas un peu dur pour que la chef d'un clan se promène seule sur ses terres ?

Evidemment qu’il m’avait reconnu. Lui, en revanche, je ne l’avais jamais remarqué dans la foule de chat durant les assemblées, peut-être n’était-il encore qu’un apprenti lorsque nos regards se sont croisés pour la première fois ? Peut-être ne l’avais-je juste pas remarqué lorsqu’il avait dû faire sa lune chez nous ? Ma curiosité était piquée sans vraiment savoir pourquoi, après tout, il était un guerrier ennemi et ne méritait pas mon intérêt. Sa question ne me parut pas malsaine, j’aurai dit bizarrement plus soucieux.

D’un côté, il n’avait pas tort, quitter mon clan, seule, alors que la vie dehors était plus dangereuse que jamais n’était pas des plus judicieuses, mais même les chefs avaient besoin d’un temps mort non ?

- Ta question n’est pas dénuée de sens. Le danger est présent sur nos terres en effet. Mais le clan des Aurores Boréales m’a accordé neuf vies, et je compte bien les utiliser pour le bien des miens ; alors si je dois croiser cette… chose qui fait disparaître les miens, je compte bien m’en débarrasser.

En avais-je trop dit ? Après tout, cette affaire ne concerné que le clan de l’Aube…

- Et toi, que fais-tu si loin de tes terres ? Ne me dit pas que tu voulais aller te prélasser au bord de la plage, toute l’île sait que le clan du Soleil déteste se mouiller les pattes ! D’ailleurs, comment t’appelles-tu ?

Je tournai la tête, nerveuse. Je ne faisais rien de mal, mais mon intuition me disait que je ne faisais rien de bon non plus…



   

- Ta question n’est pas dénuée de sens. Le danger est présent sur nos terres en effet. Mais le clan des Aurores Boréales m’a accordé neuf vies, et je compte bien les utiliser pour le bien des miens ; alors si je dois croiser cette… chose qui fait disparaître les miens, je compte bien m’en débarrasser.

La réponse de la chef était originale, mais il comprenait son point de vu. Lui même aurait réagit de cette façon s'il avait pu posséder 9 vies. Malgré tout, son clan aurait besoin d'elle, même si elle avait un successeur en cas de non retour, elle restait importante.
En tout cas, Chauve-Souris ne doutait pas des raisons qui avait pousser l'ancien chef à la choisir elle plus que quiconque pour le remplacer à la tête du clan.

- Et toi, que fais-tu si loin de tes terres ? Ne me dit pas que tu voulais aller te prélasser au bord de la plage, toute l’île sait que le clan du Soleil déteste se mouiller les pattes ! D’ailleurs, comment t’appelles-tu ?

La première question était plus posée sur le ton de la défensive, si la réponde d'Aurore de Bruyère avait été donnée de bon cœur, on sentait bien lorsqu'elle repris qu'elle était plus sur ses gardes. La chatte noire ne cessais d'ailleurs de tourner la tête comme pour s'assurer de ne pas être vue. Il se doutait qu'a ce moment, ce n'était pas tant la bête qu'elle craignait que le regard des siens face à cette discussion.
Pour sa part, Chauve-Souris restait très calme, déjà parce qu'ils s'en moquait de ce que pensait les chats de son clan, ensuite parce que sa nature lui disait qu'il n'y avait aucun mal à discuter avec Aurore de Bruyère.

- Je me promenait, c'est tout. N'étant pas affecté a une patrouille ou autre tâche du clan j'ai décidé de me balader sur les terres de mon clan en temps que patrouilleur solitaire. Passer ici est d'ailleurs une bonne façon de s'assurer que le danger de vos terres ne s'étend pas vers les notre.

Annonça le matou. Ce n'était pas totalement faux. Pas totalement vrai non plus. S'il était venu ici, c'était plus dû au fruit du hasard, les sommets bouillants étant de loin l'endroit qu'il aimais le moins de ces terres. Malgré tout, sa réponse tenait la route.

- Et mon nom est Chauve-Souris.

   

   

   

Aux frontières du possible

   

Chauve-Souris

   - Je me promenait, c'est tout. N'étant pas affecté a une patrouille ou autre tâche du clan j'ai décidé de me balader sur les terres de mon clan en temps que patrouilleur solitaire. Passer ici est d'ailleurs une bonne façon de s'assurer que le danger de vos terres ne s'étend pas vers les notre.

Je ne pouvais qu'admirer son initiative. Il avait raison, inspecter les frontières étaient devenus une priorité par ces temps et parfois, La menace que nous traquions tous pouvaient se cacher dans les fourrés lorsqu'une masse de chats s'approchaient, patrouillé seul était donc une bonne idée, bien que dangereuse en somme.

Je penchai la tête, curieuse de connaître le nom du matou. La réponse ne se fit point attendre:

- Et mon nom est Chauve-Souris.

Inconsciemment, j'acquise. Le nom était bien choisi. Sa fourrure me faisait effectivement pensé à l'animal nocturne, tout comme son regard, percent et mystérieux... qui es-tu Chauve Souris ? Sans comprendre pourquoi, le guerrier adverse m'intriguait. J'avais une envie irrésistible de le connaître, de savoir comment il voyait les choses. Etait-ce une entrave au code du guerrier de vouloir connaître plus personnellement son ennemi ? Après tout, il a toujours été conseillé d'être proche de ses amis mais encore plus de ses ennemis.

- Ton meneur à bien choisi ton nom, Chauve-Souris. Il te va comme un gant.

Pourquoi avais-je dis ça ? Stupide boule de poil tu es une cheffe de clan reprends-toi !

- Ton clan sera fier de toi, prendre un risque pour le protéger. Si jamais le clan de l'Aube observe des faits inquiétants pour ton clan, j'enverrai une patrouille et me déplacerai personnellement pour avertir Aurore des Flammes.

Je me mis sur mes quatres pattes et tournai le dos au guerrier adverse. Ce que j'allais lui demander était à double tranchant et je le regrettai dès que mes mots sortirent de ma gueule:

- Es-tu déjà allé à la plage ?




   

veux-tu toujours continuer le RP?

Excuse-moi de mon retard, oui bien sûr que je veux continuer, a moins que je ne te bloque. Généralement je suis plus assidue mais en ce moment j'ai tellement de choses a faire. x)

Non non on continue !

- Ton meneur à bien choisi ton nom, Chauve-Souris. Il te va comme un gant.

Le guerrier hocha la tête, c'était bien vrai. Et puis... il vouait un attachement particulier a cet animal qui lui valait son nom de guerrier. Son regard ne quittait pas Aurore de Bruyère, il pourrait dire pourquoi mais il se sentait totalement obnubilé par elle, il avait cette étrange envie de ne jamais voir la conversation s'arrêter.

- Ton clan sera fier de toi, prendre un risque pour le protéger. Si jamais le clan de l'Aube observe des faits inquiétants pour ton clan, j'enverrai une patrouille et me déplacerai personnellement pour avertir Aurore des Flammes.

- C'est bien généreux de ta part, je t'en remercie et je pense pourvoir le faire au nom de mon clan.

Répondit t-il d'une voix posée, pourtant la déclaration de la cheffe lui avait fait plus chaud au cœur qu'il ne voudrait bien l'admettre. "Ton clan sera fier de toi" c'est une chose qu'on ne lui disait pas souvent... d'ailleurs, peut-être qu'en le connaissant mieux, elle ne tiendrais pas ce discours.

Chauve-Souris fut déçu de la voir se relever et lui tourner le dos. "Elle s'en va", constata t-il avec un pincement au cœur, il hésitait a la retenir, il fallait dire quelque chose, n'importe quoi !

- Es-tu déjà allé à la plage ?

Ce n'était pas lui qui avait parlé, c'était elle. Quel plaisir ! Ses yeux pétillèrent. Alors elle aussi devait bien l'aimer après tout.

- Non, je n'ai jamais eu cette chance.

Il se leva et se rapprocha d'elle, franchissant par la même occasion la frontière, brisant les quelques pas qui les séparait. Il s'en moquait un peu des règles maintenant, Aurore de Bruyère savait qu'il n'était pas là ni pour chasser ni pour l'attaquer. Alors il ne fessait rien de mal.

- Dois-je comprendre que tu souhaite m'y emmener ?

Demanda t-il taquin, bien sûr, il n'espérait, ne voulait, entendre qu'une seule réponse "oui".

HRP:

   

   

   

Aux frontières du possible

   

Chauve-Souris

   Mon coeur battait la chamade. Le temps semblait s'être arrêté lorsque Chauve-Souris avait franchis la frontière en un bond, posant ses pattes du Soleil sur la terre de l'Aube. Qu'avais-je enclenché ? Mon esprit était divisé en deux. Je pouvais entendre la voix de la raison me pousser à expédier ce guerrier hors de mon territoire, lui feuler de ne jamais revenir. Mais l'autre petite voix, celle du coeur et de la curiosité me murmurait une merveilleuse mélodie que j'avais envie d'écouter, plus douce et mélodieuse que celle de la raison. Je sentais le souffle chaud du matou me murmurait:

- Dois-je comprendre que tu souhaites m'y emmener ?

Je frissonnais en entendant ces mots. Un frisson agréable qui me fit hérisser l'échine. Je ne lui répondis guère et me mis en marche. Je vérifiais sans arrêt si Chauve-Souris arrivait à me suivre, du moins c'est ce que je voulais faire paraître. La réalité était bien plus complexe. Je m'assurai qu'aucun guerrier de mon clan se trouvait dans les parages prêts à sauter sur l'ennemi, pensant sûrement que je me faisais coursée par celui-ci.

Les arbres défilaient et l'odeur de la saison des feuilles nouvelles commençait à embaumer l'air frais de la forêt. Il me tardait de me prélasser au bord de l'étang et de voir les porter des reines allaitantes commencer leur première leçon de "barbotages" comme j'aimais les appeler. Pendant un bref instant, j'en avais oublié les soucis qui remuaient sans cesse dans ma tête de cheffe, et je m'étais autorisé à vivre ma vie de chatte ordinaire.

Le sol devint plus meuble sous nos pattes et les grains beiges chatouillaient nos coussinets. Nous étions arrivés au niveau des dunes de sables qui faisaient barrages à la Mer. Je pris conscience de la présence du mâle gris à mes côtés, comme si je l'avais pendant un instant oublié. Je souris, je me sentais insouciante et cela me faisait du bien.

- Prêt ? Fait attention à comment tu disposes ta forces sur tes pattes, dans le sable, plus tu te fais lourd, plus tu t'enfonces. Il faut aborder un pas léger. Après si tu as envie de disparaître sous le sable et de te transformer en coquillage c'est toi qui vois ! Ronronnais-je amusée.

Je nous conduisis tout en haut des dunes, là où la vue était imprenable. L'étendue d'eau bleue lagon me donnait un sentiment de liberté, d'un panel de possibilités sans limite.

- On fait la course ? Le dernier arrivé devra plonger dans l'eau salée !

Je m'élançais dans la descente, telle un apprentie. Libre, libre de tous devoirs, de toutes responsabilités. J'en avais même oublié que, ce que nous faisions étaient interdis par le code qui nous régit tous: le code du guerrier.





   

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Tandis qu'elle ne cessai de se tourner vers lui, comme pour s'assurer qu'il était toujours là, Chauve-Souris suivait la meneuse, posé, calme et ravi de la suivre. Étrangement. Un feu intérieur l'avait embrasé lorsqu'au lieu de le chasser, elle avait commencer a le guider. Une voix, toute petite, un murmure de bon sens vînt lui murmurer qu'il allait peut-être trop loin cette fois-ci, mais il éteignit sans mal ce son pour n'écouter que son envie de la suivre, propageant le feu agréable partout en lui.

D'extérieur pourtant, il semblait paisible, ses yeux curieux se baladaient dans la forêt, retombant inexorablement sur la belle chatte noire devant lui. Son visage était toujours aussi lumineux et souriant comme si rien ne pouvait taire cette bonne humeur qui était en lui.

Les odeurs de forêts, étranges et si agréables ne cessaient de lui tourner autour, mêler au odeurs des chats du clan d'Aurore de Bruyère. La voix aurait pue revenir en cet instant, mais il ne l'aurait pas écoutée. Il n'avait qu'une hâte : découvrir ce lieu dont lui avait parler la meneuse. Il voulait apprendre à la connaître, la trouvait intrigante, intéressante. Était-ce mal ? Du point de vu des autres sûrement, mais du sien, il n'y avait rien de plus beau.

Bientôt, le sol devint plus meuble, une étrange sensation sous ses pattes qui n'avait pas l'habitude a ce nouveau terrain. Quelques grains de sable se faufilèrent dans ses coussinets, il releva la patte pour la secouer, la repose, aussitôt, d'autres grains virent se loger et il compris que cela ne servait a rien de lutter. Aurore de Bruyère sembla se détendre et prendre plus conscience de sa présence, affichant un magnifique sourire.

- Prêt ? Fait attention à comment tu disposes ta forces sur tes pattes, dans le sable, plus tu te fais lourd, plus tu t'enfonces. Il faut aborder un pas léger. Après si tu as envie de disparaître sous le sable et de te transformer en coquillage c'est toi qui vois ! Ronronna t-elle amusée.

Le matou ne répondit pas, trop concentré a chercher son équilibre sur ce sol étrange, qui se mouvait sous ses pattes. Aurore de Bruyère le conduisit en haut des dunes et il s'appliqua a mettre les conseils de la chef en action, ce qui fut.. compliqué. Il arriva en haut et contempla la vue.

- C'est magnifique ! souffla t-il en dévorant l'étendue bleu du regard.

Il reporta ses yeux passionnés vers Aurore de Bruyère.

- On fait la course ? Lança t-elle. Le dernier arrivé devra plonger dans l'eau salée !

- Prépare toi a être mouillée alors !

Lança t-il plaisantin avant de s'élancer dans le sable, courant vers cette étendue bleue qui semblait lui offrir la liberté.

Attention a ton poids, attention a ton poids, attention a ton poids. Il regarda la belle femelle qui courait prêt de lui. La politesse et la galanterie aurait voulue qu'il la laisse gagner.. mais il aimait la compétition et il ne doutait pas qu'elle gagnerais sans qu'il ne trafique la course. Le plus important pour lui était surtout de ne pas trébucher et de ne pas se ridiculiser devant elle... ce qui serais déjà un exploit en sois.

EDIT :

HRP:

   

   

   

Aux frontières du possible

   

Chauve-Souris

   - Prépare toi a être mouillée alors !

Alors là il peut toujours rêvé !

Je m'élançai ventre à terre dans les étendues sableuses, Chauve-Souris me talonnant. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas ressentis une telle liberté, mes pattes foulaient à peine le sol et j'avais l'étrange impression de pouvoir voler. Mais une pensée me traversa l'esprit, si j'étais si rapide, cela venait sûrement des aptitudes de ma mère, ancienne membre du clan de la Lune connut pour leur rapidité, maintenant réunifié en clan de la Nuit. Penser à cela me fit grimacer, me faisant ralentir pendant une fraction de seconde avant de reprendre ma course.

Nous étions arrivés en même temps et les vagues me léchaient les coussinets. L'eau n'était pas très chaude, mais après avoir courût sur le sable chaud, mes coussinets étaient bien contents de pouvoir plonger dans l'eau froide. Je m'assis, proche du mâle ennemi. Nos fourrures se touchaient et pendant un court instant, j'en avais oublié qu'il faisait partie d'un clan adverse. Je réalisais soudainement que j'étais contre tout ça. Toutes les valeurs que j'inculquais à mon propre clan et que je punissais venant de s'envoler aux côtés de Chauve-Souris.

N'avais-je pas un minimum d'amour propre ? Mon esprit était embrumé et mon coeur battait la chamade. Était-ce vraiment mal de nouer un lien avec un guerrier du clan du Soleil ? Non le code du guerrier stipule qu'on peut avoir des amis dans un autre clan mais qu'il faut rester loyal à son clan... Mais étais-ce vraiment que de l'amitié ? Je ne savais pas. Il y a beaucoup de choses que je ne savais pas décidément... Alors quand on ne sait pas, il valait mieux demander:
- Penses-tu que... Ce que nous faisons est mal ?

Je plongeais mon rgard vert dans ses beaux yeux. Comment un sentiment si agréable pouvais être interdit ? J'aurai pu rester ainsi pendant des heures, lorsqu'une odeur me parut et qu'un bruit me fit frissoner.

- Des chiens ! Vite cours !

J'eu à peine le temps de me retourner que je vis leurs babines pleine de bave, leurs yeux fous face à nous. Mon échine se redressa, ils étaient beaucoup trop proches ! Ils allaient nous rattraper. Je pensais à mon clan qu'il fallait protéger. Nous ne pouvions pas nous replier dans la forêt, le camp n'était pas bien loin... Nous devions aller vers la ville.

- Faisons demi-tour ! Nous sommes plus rapides ils n'auront pas le temps de pivoter et nous prendrions l'avantage ! Dirigeons-nous vers la ville, il faut les éloigner de la forêt !

HRP:

   

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Pas de gagnant, pas de perdant. Cela lui convenait parfaitement car il ne finirais pas mouillé. Cela dit, tremper ses pattes dans l'eau soulageait la brûlure provoquée par le sable. Ses coussinets étaient habitués à la chaleur. Mais pas a cet étrange terrain qui bougeait sous chacun de ses pas et dont quelques grains de sable venait se plonger dans sa fourrure. Il se donna un coup de langue sur le poitrail pour en retirer quelques grains mais le coup salé et la texture le firent grimacer. Le guerrier espéra qu'Aurore de Bruyère n'avait pas vu son expression. Le jeune matou décida qu'il se laverait plus tard, autant profiter du moment présent.

Sa camarade était étrangement silencieuse, elle semblait perdue dans ses pensées et il n'osa en briser la bulle. Alors il contempla l'étendue bleu. C'était si beau et si effrayant à la fois. Qui à t-il au bout ? Se demanda t-il.
Chauve-Souris sentait la fourrure de la chef contre la sienne, cela provoquait plusieurs sentiments et pensées contradictoires en lui et bientôt, la douce voix de la chatte noire résonna en écho à ses pensées.

- Penses-tu que... Ce que nous faisons est mal ?

Il percevait son trouble en ce mots. Cette question que lui même se posait. Depuis qu'il avait franchit la frontière, il ne cessait de se répéter que non, qu'après tout, ils fessaient bien ce qu'ils voulait. Mais la vérité, c'est que sa petite voix intérieur ne cessait de le titiller. Il cherchait quoi lui répondre, quels mots utiliser pour donner un avis sans risquer de ne plus jamais la revoir. Lorsqu'elle plongea son regard dans le sien, il fut cependant incapable de parler. Elle avait de si beaux yeux. Un regard si doux, si profond. Soudain, une odeur qui ne lui était pas étrangère vînt flotter autour d'eux.

- Des chiens ! Vite cours !

Lança t-elle avant de se retourner. Il l'imita d'un même mouvement, découvrant les colosses enragés face à eux. Le guerrier gros hérissa le poil constant que les chiens avaient eu le temps de beaucoup les approchés avant que le vent n'abandonne leur faveur pour porter leur odeur aux deux félins.

- Faisons demi-tour ! Nous sommes plus rapides ils n'auront pas le temps de pivoter et nous prendrions l'avantage ! Dirigeons-nous vers la ville, il faut les éloigner de la forêt !

Le matou comprenait totalement ce choix stratégique. D'un même temps, elle leur fessait gagner du temps sur les bêtes féroces qui couraient vers eux et éloignait ces dernières des siens. Il exécuta donc les consignes de la guerrières. Son coeur palpitait. Il était dans un lieu inconnu et se dirigeait vers un autre. Sa course dans le sable n'était pas des plus aisées, surtout qu'il appliquait moins bien les conseilles d'Aurore de Bruyère, pris dans la panique. Il courrait derrière la guerrière noire, prêt à se retourner à tout instant pour attaquer les molosses en cas de besoin.

- Tu est sûre qu'il n'y en a pas d'autres en ville ?

S'enquit-il en courant aussi vite qu'il le pouvait. Il n'avait jamais vue de ville mais il savait deux choses : une ville est un camp de bipède, et les chiens sont leurs meilleurs amis. Donc ville égal chiens plus bipèdes, sois ville égal danger. Alors quand cette dernière apparut à l'horizon, se rapprochant un peu plus d'eux à chacun de leurs pas, la peur commença a l'envahir.

HRP:

   

   

   

Aux frontières du possible

   

Chauve-Souris

   - Tu es sûre qu'il n'y en a pas d'autres en ville ?

Sa question passa comme un coup de vent sur mes oreilles. Je n’y avais même pas pensé. Tout ce qu’il m’importait, c’était d’éloigner ces sales bêtes de mon territoire et du camp. Je regardai en arrière, Chauve-Souris peinait à courir sur le sable, bien que je lui eusse prodigué des conseils pour pouvoir le faire. Les apprentis de l’Aube apprennent dès leur plus jeune âge à le faire, mais cela leur prend environ une lune à assimiler. Tout est de ma faute, pourquoi l’avoir emmener ici !

Il fallait que je trouve une solution, après tout j’étais cheffe, c’était mon rôle. La ville n’était décidément pas la meilleure des solutions, Chauve-Souris avait raison sur ce point. Je tournai la tête de droite à gauche : les marais ! Nous, chats, nous étions trop légers pour nous y enfoncer, et puis Chauve-Souris pourrait grimper aux arbres pour éviter de devoir nager. Les chiens quant à eux, s’enliseraient en moins de temps qu’il ne faut pour en dire !
J’indiquai au guerrier ennemi du bout de la queue que nous allions nous y enfoncer. Nous étions à bout de force, et lorsque la terre redevint dur, je lui criai :

« Voilà le plan. Nous allons les attirer dans les marais, ils s’y enfonceront en deux deux ! Quant à nous, au dernier moment nous sautera le plus haut possible sur un tronc pour nous hisser au sommet ! »

Mon plan allait marcher, du moins il le fallait. Les marais approchaient, mais les chiens étaient sur nos talons. Chauve-Souris fut le premier à atteindre les étendus boueuses, j’avais ralenti, étant plus courte sur patte.

« Saute ! Dépêche-toi ils arrivent ! »

Je poussai l’arrière-train du guerrier pour qu’il s’agrippe au tronc. Mais les chiens étaient beaucoup trop proches. Je devais leur faire face, je le savais.
Je fis volte-face, et un éclair, sauta sur le dos du premier, toute griffes dehors.

« Va-t’en sale bestiole ! Laisse nos clans tranquilles ! »

Je savais que je n’étais pas de taille, mais si je pouvais faire gagner du temps à Chauve-Souris… C’était tout ce qui importait.
Je descendis du dos du cabot, voulant courir dans le marécage pour l’attirer lui et sa bande dans les profondeurs du marais. Mais son compagnon m’attrapa par la queue. Un miaulement de couleur s’échappa de ma gorge, et mes yeux s’écarquillèrent de peur lorsque la mâchoire puissante du chien se referma sur ma gorge, puis le noir m’engloutit.




   

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Tout se déroula si vite. Trop vite. Et tout est de ma faute. Si seulement je n'avais pas franchit cette frontière...

Le guerrier sentit que sa question avait fait mouche. Il courait toujours derrière la chef, tant bien de mal, essayant de garder la distance qui le séparait des molosses qui les avaient pris en course. Aurore de Bruyère semblait chercher un échappatoire, une autre destination. Sa queue pencha soudain dans une nouvelle direction et la chef bifurqua bientôt dans ce sens, criant son plan par dessus son épaule. La terre redevenait enfin ferme et la course du matou se faisait plus aisée. Celle des chiens aussi. Chauve-Souris était à bout de force, tout comme Aurore de Bruyère.

« Voilà le plan. Nous allons les attirer dans les marais, ils s’y enfonceront en deux deux ! Quant à nous, au dernier moment nous sautera le plus haut possible sur un tronc pour nous hisser au sommet ! »

C'était un très bon plan. Comme elle était intelligente ! Encore une fois, il ne pouvait que comprendre pourquoi elle avait été nommée chef. Les marais se faisait plus proche et Chauve-Souris était passer devant Aurore de Bruyère pendant leur course terrestre. Si le mâle gris était ralentit par le sable, la taille de la chatte noire ne favorisait pas sa course sur un terrain dur.

« Saute ! Dépêche-toi ils arrivent ! »

Le guerrier sentit qu'on le poussait à l'arrière-train, il en profita pour s'agripper au tronc et très vite, il fut à l'abri de leur poursuivants. Les chiens étaient cependant trop proche. Aurore de Bruyère n'avait plus le temps de se mettre à l'abri. Alors elle fit la seule chose qu'elle devait faire. Elle leur fit face et attaqua. Le guerrier hésita à la rejoindre, il en mourrait d'envie en fait. Mais c'était trop dangereux et il ne voulais pas mettre Aurore de Bruyère inutilement en danger en sautant stupidement dans le combat. La voix de la belle femelle lui parvint, brisant son conflit mental.

« Va-t’en sale bestiole ! Laisse nos clans tranquilles ! »

Le grand matou gris aurait sûrement du fuir, s'enfoncer plus encore dans les marais. Après tout, Aurore de Bruyère ne se battait pas pour rien. Mais il se refusait à la laisser seule. Il se refusait à la laisser derrière lui, à fuir comme un lâche et abandonner une camarade au prise de ces bêtes.
Aurore de Bruyère tenta une nouvelle manœuvre qui se retourna bien vite contre elle, l'un des chiens lui attrapa la queue et le miaulement de douleur qu'elle poussa déchira le cœur de Chauve-Souris. NON !
La mâchoire du molosse se referma sur sa gorge, du sang en coula puis l'animal desserra son emprise et lâcha le corps de la chef noire.

- AURORE DE BRUYÈRE !

Son miaulement alerta les chiens qui se souvinrent bien vite qu'au début, ils coursaient deux chats. Le chef de la troupe se désintéressa alors de la belle chatte noire étendue à ces pattes et fit un pas vers Chauve-Souris. La matou gris recula un peu, fit craquer une branche sous son poids. Il se retourna et sauta sur un autre arbre, plus loin. Le chien courut alors dans sa direction, commençant à enfoncer ses grandes pattes dans l'eau visqueuse et boueuse des marécages. Trop préoccuper par sa chasse, il ne réalisa pas de suite qu'il s'enfonçait et bien vite, l'un de ses camarades le rejoignit. Chauve-Souris s'éloigna encore. Il sauta sur un autre arbre, rata son atterrissage et faillie tomber dans les marais. Il se rattrapa de justesse à la branche qu'il visait et se hissa dessus tant bien que mal. Derrière lui, les chiens aboyèrent et continuèrent de s'enfoncer dans les marais pour l'attraper. Puis le chef de leur meute compris le piège. Il se débattit, couina, grogna et hurla. Les autres chiens reculèrent.

- Allez-vous en sales bestioles ! cracha le matou sombre du haut de sa branche.

Mais les chiens étaient désintéressés de lui. Le chef se débattait dans les marais tendis que les autres tournaient autour inquiets. Le temps paru interminable à Chauve-Souris, quand enfin le chef de leur petite meute se libéra du piège naturel. L'animal ne s'attarda pas en ces lieux et partit en courant vers la ville suivit de sa troupe.

Le guerrier du soleil soupira, puis il fit chemin inverse pour retourner auprès d'Aurore de Bruyère. Les membres de son clan pourraient arriver n'importe quand maintenant, à cause du bruit qu'avaient fait les chiens. Rester ici était dangereux, mais il ne pouvait partir avant de la voir s'éveiller. Avant d'être sûr qu'elle irais bien. Rien n'était plus important en ce moment.