Pie Voleuse - Femelle solitaire

Nom: Pie Voleuse
Surnom: Pie ou Plume pour ses amis
Sexe: Demoiselle
Âge: 2 ans
Clan: Solitaire
Rang: /
Origines: Solitaire
Signe particulier: Yeux vairons

La féline au pelage de noir et de blanc rappelant le plumage de la pie est très indépendante. Bien qu’elle aime la compagnie si celle-ci est voulue, elle aime passer ses journées à flâner seule et à fouiller tous les recoins de la forêt. Curieuse et fouineuse, c’est également une voleuse. Pour son propre plaisir, ses besoins, voir le besoin d’autrui, elle n’hésitera pas à chiper ce qui ne lui appartient pas. Nourriture, objets à bipèdes, plantes médicinales, litière de mousse, rien ne l’arrête. Elle se faufile discrètement, cachée dans un arbre ou sous un buisson, guettant sa cible, et dès que l’occasion apparait, aussi vive que l’éclair, elle s’élance et s’enfuit à toute vitesse avant que vous n’ayez le temps de réagir. Douée en furtivité, elle se fait rarement attraper. Et même si elle n’hésitera pas à se rouler dans des feuilles mortes ou de l’humus pour cacher son odeur, elle prend énormément soin de son pelage. La femelle n’a pas mauvais fond, elle est même plutôt gentille. Elle suit juste ses habitudes et n’aime pas beaucoup le changement brutal.

Cette jeune femelle possède un physique plutôt fin et élancé. Très élégante, agile, elle est tout aussi charmante et détient un charme trompeur. Silhouette fine dotée d’un pelage majoritairement noir, il contient néanmoins quelques panachures blanches. Son menton, le pourtour de son cou, le bout de ses pattes ainsi que de sa queue est d’un blanc laiteux, contrastant magnifiquement avec le noir ébène de son pelage. Le blanc autour de son cou s’étend en une pointe sur son poitrail, comme une serviette accrochée derrière sa nuque. Ses yeux en amande brillent d’une leur sournoise. Le droit est d’une couleur variant entre le vert et bleu, tandis que le gauche est d’une jolie couleur céruléenne.

La féline bicolore est née sous le nom de Plume. Enfin, c’est ainsi qu’elle fut nommée plus tard. Seul chaton de la portée, sa mère s’occupa d’elle durant trois semaines avant de l’abandonner en pleine forêt. N’ayant pas été voulue, dû à une amourette vite oubliée, la mère ne voulut pas s’occuper d’un tel fardeau. Trop de travail. Trop bruyant, à miauler tout le temps. Manger, dormir, pleurer, piailler, miauler, le chaton ne faisait que ça. Alors elle fut abandonnée. Sans regret. Elle eut alors la chance d’être recueillie par une femelle au pelage angora noir et blanc. Attendrie par sa petite bouille innocente et choquée que la petite ai été laissé ici, Hana - car tel était son nom - adopta l’enfant. Surprise par la légèreté du chaton lorsqu’elle le prit par la peau du cou, Hana décida de nommer la chatonne « Plume ». Malgré tout, l’orpheline grandit heureuse en compagnie de Hana. La mère adoptive raconta bien vite la vérité à la petite, et Plume comprit la chance qu’elle avait eue, sachant qu’elle aurait pu finir dévorée par un renard ou même un blaireau.

Lors de ses deux mois, Plume revint un jour avec un gros campagnol dans la gueule, toute fière. Oh non, elle ne l’avait pas chassé. Elle ne connaissait encore rien aux techniques de chasse. Elle avait juste vu un mâle brun le tuer, l’enterrer, puis continuer son chemin. Trouvant étrange qu’il le laisse ici, elle s’était faufilée discrètement vers le monticule de terre en veillant à ce que le félin ne revienne pas, puis s’était emparée du rongeur avant de fuir à toute vitesse. Hana n’approuva au début pas ces manières et décida d’apprendre la chasse à la petite. Malgré tout, Plume continua, à plusieurs reprises. Ayant appris l’existence de clans dans la forêt, cela devenait encore plus facile de se nourrir dans difficultés. Excellente grimpeuse à déjà 6 lunes, elle guettait le passage des guerriers en haut des arbres, et leur chipait leurs proies une fois enterrées. Elle ne se faisait jamais attraper, et cela l’amusait de voir la tête surprise des chats en voyant leur butin disparu. La féline bicolore s’était endurcie et était aussi discrète qu’un papillon. Grimpant, courant, elle distançait sans mal les guerriers qui la coursaient quand elle se faisait voir. Hana lui fit remarquer qu’elle lui faisait penser aux pies, oiseaux bicolores rusés et voleurs qui s’intéressaient beaucoup aux objets brillants des bipèdes. Elle la surnomma même « sa petite pie voleuse ». Plume souriait toujours à l’écoute de ce surnom, appréciant de plus en plus ces oiseaux.

Un beau jour, flânant dans la forêt sans but réel, Plume, âgée alors de 8 lunes, rencontra pour la première fois un de ces oiseaux voleurs nommés Pies. Celle-ci était au sol et blessée, tentant de protéger un cercle métallique brillant comme le soleil d’un corbeau deux fois plus gros qu’elle. Plume ne réfléchit même pas à son action, elle s’élança et attaqua le corbeau, son instinct lui disant de protéger les plus faibles. L’oiseau charbon croassa, ripostant de coups de serres, puis finit par s’envoler. Ses blessures superficielles la picotant, Plume se retourna vers l’oiseau bicolore et lui lécha son aile blessée, lui parlant comme s’il s’agissait d’un autre chat. Quelle idée de parler à une proie, cette dernière ne la comprenait surement pas.. Au bout de quelques minutes, la pie finit par s’envoler, le cercle brillant dans ses pattes, piaillant d’un air joyeux, comme pour remercier la féline. Cette dernière sourit et suivit le vol du volatile, contente de son action. Chassant sur le chemin du retour, elle raconta en rentrant son histoire à sa mère adoptive. Celle-ci rigola en prétendant que Plume allait devenir l’amie des pies. Plume souriait et parlait avec entrain. Elle ne pensait pas que sa mère finirait par avoir raison un jour...

Petit à petit, Plume améliora ses compétences de vol, discrète, rusée, elle veillait à laisser le moins de traces possibles. Elle aimait sauter d’arbres en arbres quand ils étaient assez proches et leurs branches assez solides pour réaliser ce tour de passe-passe. Un jour d’automne, Plume rencontra à nouveau la pie qu’elle avait sauvée. Bizarrement, elle la reconnaissait facilement, avec son cri et son plumage. Celle-ci piailla en se posant devant la femelle, puis sautilla un peu en se retournant ensuite à nouveau vers la chatte, piaillant à nouveau, puis continuant son manège jusqu’à ce que Plume veuille bien la suivre. Curieuse, la femelle se demandait ce que lui voulait l’oiseau. Elle marcha plusieurs minutes avant que la pie ne s’arrête, se plaquant au sol, ailes écartées, tournant la tête vers la jeune chatte, comme pour signifier qu’elle devait faire de même. Marchant alors à pas feutrés, elle s’avança et découvrit un lapin dans la prairie, en face d’elle, à plusieurs longueurs de queues. Chuchotant, elle questionna la pie, même si elle se doutait qu’elle n’aurait pas de réponse concrète.

« C’est ça que tu voulais me montrer ? »

L’oiseau la fixa sans bouger, et Plume prit ça pour un oui. Reportant son attention vers le lagomorphe, Plume s’approcha le plus possible tandis que la proie était de dos et la féline face au vent. S’élançant, la femelle bondit d’un coup et courut aussi vite que ses pattes le lui permettaient pour poursuivre le lapin qui fuyait. Ces bestioles étaient très rapides, et Plume se demanda si elle arriverait à l’attraper. C’est alors que dans sa course folle, elle aperçut un éclair noir et blanc se profiler sur sa gauche. La pie volait en rase motte à ses côtés et vint surprendre le lapin qui changea de direction, facilitant l’attaque de la féline. L’attrapant et s’accrochant à lui par crocs et par griffes, elle fit un roulé boulé avant de réussir à l’achever. Ce soir, il y aura du lapin au menu.

Depuis ce jour, la pie devint la compagne de travail de Plume. Elle n’était pas toujours présente, mais lorsque c’était le cas, elle faisait diversion auprès des autres félins ou l’aidait à localiser des proies. Plume décida de changer alors de nom. Un nom composé, comme ces chats de clan. Désormais, elle se ferait appeler Pie Voleuse, la solitaire pilleuse, fière et libre comme l’air.