Raven - Mâle solitaire

Nom: Raven
Surnom: /
Sexe: Mâle
Âge: 20 lunes
Clan: Solitaire
Rang: /
Origines: Domestique / Solitaire
Signe particulier: Yeux vairon : Œil droit ambré rouge et œil gauche vert / Schizophrène

Il est difficile de cerner le caractère de ce chat, car il est schizophrène. Cela veut dire qu’il a une double personnalité. Chaque couleur de ses yeux correspond à une personnalité différente. L’ambré rouge est son côté.... sadique. Il joue avec ses proies et aime faire couler le sang. Il peut vous regarder avec de grands yeux et un sourire carnassier, sadique, lorsque ce côté diabolique surgit. Le vert maintenant. C’est en quelque sorte l’inverse de l’ambré rouge. Il est d’une nature calme, réfléchissant parfois le pourquoi du comment des choses. Mais il est aussi renfermé sur lui-même et plutôt timide. C’est souvent soit l’une, soit l’autre personnalité qui fait surface. Mais les deux peuvent se mélanger aussi. Ce qui fait qu’il peut être à la fois direct et franc, et l’instant d’après, ne sachant plus quoi dire, devient timide... très timide. Au point qu’il bafouille. Vous ne comprenez pas? Voyons voir, c’est un peu comme si quelqu’un d’autre était en lui. Si c’était des jumeaux, ils seraient pareils, mais l’un aurait les yeux ambré rouge et l’autre les yeux verts émeraude. Sauf que c’est un seul et même chat, avec deux personnalités complètement différentes. Sa principale est la deuxième, la gentille on va dire. Sa première communique avec lui soit par la pensée, soit à haute voix. Voilà pourquoi si vous le rencontrez, il pourra vous parler avec deux voix.  

Raven est un chat. Vous vous en serez douté. Un chat haut sur patte avec une queue longue et effilée. Son corps est souple, fin et musclé. Il possède de larges épaules. Son crâne est... de taille normale. Ses oreilles sont plutôt sensibles. Il a une très bonne ouïe, sensible elle aussi, si bien qu’il ne supporte pas qu’on lui crie dans les oreilles. Son poil est court et noir. Pas de blanc, pas de gris ou de brun. Que du noir. Aussi noir que l’est le plumage d’un corbeau. Parlons maintenant de ses yeux. Ses iris sont de différentes couleurs. On dit donc qu’il a des yeux vairons. Ces deux couleurs sont peu communes. Ce n’est pas bleu et jaune, ni vert et bleu, ni brun et ambré. En fait, son œil droit, à votre gauche, est de couleur ambré rouge. Et son œil gauche, donc à votre droite, est vert. Vert émeraude, comme l’herbe.

Une jeune chatte appelée Furet vit dans une riche famille. Les propriétaires vivent dans une sorte de manoir. La féline l’a appelé La Grande Maison. Elle est nourrie et choyée par ses maîtres. Elle était autrefois une chatte errante. Lorsqu’elle avait été trouvée, son pelage était sale, négligé et elle était maigre à faire peur. Les bipèdes avaient eu pitié d’elle et l’ont recueilli. Son poil est court et noir.
Désormais, cela fait deux ans qu’elle vit dans La Grande Maison. Durant ses promenades, elle avait l’habitude de croiser un matou brun aux yeux dorés nommé Musaraigne. Les deux félins avaient fait plus que sympathiser. Ils étaient tombés amoureux, et un jour, ils l’ont fait. Deux mois plus tard, Furet donna naissance à deux jolis chatons. Un mâle au pelage de jais, et une femelle au poil couleur de la terre. La reine nomma ses deux chatons Raven et Muscade. Lorsque ceux-ci eurent dix jours, ils ouvrirent les yeux. Tous deux eurent les yeux bleus, la couleur définitive vint plus tard : La femelle avait les mêmes yeux dorés que son père, et le mâle, lui, avait des yeux hors du commun, rares et étranges. Son œil droit était ambré rouge et on œil gauche vert. La mère avait aussi des yeux vairons. Un bleu océan et un jaune/ambré comme le soleil. Les maîtres étaient émerveillés devant les nouvelles boules de poils. Raven a sa double personnalité depuis ses quatre lunes. Et c’est aussi à ce moment-là qu’un nouvel animal arriva. Un oiseau au plumage de jais. Un corbeau, que la propriétaire nomma Hugin (Huginn). Ce nom provient du vieux norrois signifiant « Pensée ». Hugin et Raven devinrent vite amis et ce dernier appris même que Hugin avait un frère nommé Munin (Muninn), signifiant « Souvenir ». Ils se comprenaient tous les deux. Le volatile et le félidé pouvaient rester un long moment à se regarder dans les yeux. Tout se passait à merveille, mais une nuit, le drame arriva. Un incendie s’était déclaré dans La Grande Maison. Celle-ci s’enflamma rapidement. Raven avait désormais 19 lunes. La fumée était étouffante. Il essayait de chercher sa mère et sa sœur en les appelants, mais avec le vacarme des flammes, c’était impossible qu’elles l’entendent. Ne les trouvant pas là où les flammes n’y étaient pas, il partit à la recherche d’Hugin.

- Hugin ! Hugin où es-tu ?

Un croassement rauque lui répondit.

- Raven ! Par ici !

Le félin se dirigea vers la voix. L’oiseau volait bas pour ne pas s’étouffer avec la fumée.

- Hugin ! Vole plus haut et dis-moi s’il y a une échappatoire !

Il s’exécuta. Pendant ce temps, les flammes avaient entourées la grande salle. Lorsque le corbeau revint, le feu avait gagné encore plus de terrain, et l’entrée n’était plus du tout accessible.

- Il y a une fenêtre au bout de la pièce, elle a été brisée, on peut s’échapper par-là ! Viens vite !

Raven ne se le fit pas dire deux fois. Il courut le plus vite possible et sauta par la fenêtre. C’était juste, car à peine avait-il posé une patte dehors, le plafond de là où ils étaient une minute plus tôt s’effondra. L’oiseau et le chat allèrent se réfugier dans un arbre plus loin en face de La Grande Maison où ils purent observer la suite des évènements. Un gros véhicule rouge arriva. Les bipèdes prirent un gros tuyau d’où sortait de l’eau. Malgré le bruit de la maison en flamme, des cris des hommes, Raven entendait un autre son. Ce qu’il entendait n’était autre que des cris de douleurs. Des cris de déchirure de Muscade et Furet, se faisant dévorer par les flammes. Ces plaintes lui glacèrent le sang. Il avait envie d’aller les sauver, de faire quelque chose, mais l’Autre l’en empêcha.

*- N’essaye même pas. Tu ne peux plus rien pour elles*

*- Je dois les sortir de là !*

*- Et comment comptes-tu faire abruti ? Tu te feras dévorer par les flammes toi aussi !*

*- Mais.... Muscade et Furet....*

*- Tu veux y passer toi aussi ? Furet t’en voudrais si tu mourrais toi aussi. Tu as envie de mourir ?*

*- L’idée de mourir ne me plait pas.... Mais...*

*- Tu es vraiment têtu ! Je t’ai déjà dit qu’il était trop tard. On ira voir demain, le feu aura été éteint. En attendant il faut dormir.*

*- ....*

Épuisé, le félin finit par s’endormir. Lorsqu’il se réveilla, le soleil était levé. Tout était calme. Hugin avait disparu. Il descendit alors de son perchoir et se dirigea vers La Grande Maison... ou plutôt... ce qu’il en restait. La plus grande partie était en cendre. Les résidus étaient encore tièdes. Après quelques recherches, ce qu’il découvrit l’épouvanta. Les corps calcinés de sa mère et sa sœur. Chacune leur tour, il les prit par le cou et les traîna jusqu’à l’arbre où il s’était réfugié. Puis il creusa. Lorsque le trou fut assez grand pour contenir les corps, il les déposa dedans, et remit de la terre par-dessus. Il avait mal aux pattes et aux griffes, mais cette douleur n’était rien comparé à ce qu’avaient enduré les félines. Pendant ce temps, le ciel s’était couvert et la pluie commença à tomber. Maintenant, il pleuvait des cordes. Le félin restait là, assit devant la tombe de sa famille, sous la pluie. Ses larmes se mêlèrent à l’eau qui ruisselait sur son visage. Puis il se leva, mit une patte sur la tombe pour y laisser une empreinte, salua sa mère et sa sœur en baissant la tête et en fermant les yeux, et partit sans se retourner, le cœur brisé.

Une lune a passé depuis le désastre. Notre matou ère toujours par-ci par-là à la recherche d’une nouvelle vie. Il est aussi à la recherche de Hugin, voir de Munin. Il ignore tout des clans de l'île. Ne soyez pas surpris si vous le voyez sur votre territoire et qu’il vous dit qu’il l’ignorait.